« Les forêts ne peuvent plus être le terrain de jeu de l’industrie »

La vidéo ne fonctionne pas? Visionnez-la ici!

Feux de forêt : des groupes autochtones demandent un moratoire des coupes.

· ·

Suite aux récents feux de forêt, une coalition d’Autochtones innus, atikamekw et kanien’kehà:ka exige un moratoire sur les coupes forestières et les activités minières au nord du fleuve Saint-Laurent pour tout le reste de l’année.

Cette année, les feux de forêt ont déjà affecté près d’un million d’hectares de forêt au Québec, soit 140 fois plus que la moyenne des 10 dernières années à pareille date.

Sous forme de lettre envoyée au procureur général du Québec, au procureur général du Canada et au ministère des Ressources naturelles et des Forêts, la coalition exprime son inquiétude face aux indices de feux de forêt élevés encore prévus cet été à cause des fortes chaleurs.

En effet, selon la coalition, ça serait un gros risque de ramener la machinerie de coupe forestière après avoir maîtrisé les feux, puisque celle-ci peut créer des étincelles.

Ce moratoire est aussi demandé pour laisser le temps à la forêt de se régénérer et prendre le temps de mettre en place des solutions concrètes pour une meilleure gestion.

La coalition, formée de défenseur.es du territoire indépendant.es, revendique la nécessité de conserver la forêt afin de préserver le mode de vie autochtone pour les générations futures.

Le groupe atikamekw Ekoni Aci et le groupe innu Mashk Assi, membres de la coalition, ont récemment tenu des blocus pour stopper des coupes forestières sur leur territoire traditionnel.

La coalition critique le rôle du gouvernement dans la mauvaise gestion de la forêt, qui serait basée sur la plantation de monocultures de conifères très inflammables afin de profiter à la coupe forestière.

Les signataires de la lettre demandent que le moratoire soit accompagné d’une enquête indépendante en collaboration avec le Rapporteur spécial des Nations unies sur les causes directes et indirectes des feux de forêt de ces dernières semaines.